Droga Pani Krystyno,
zupełnie przypadkiem znalazłem w interncie - nieznane mi - Pani zdjęcia. Zacząłem się zastanawiać, kiedy i z jakiej okazji były one wykonane. Okazało się, że to była sesja zdjęciowa dla magazynu "PARIS MATCH", zrealizowana 29 stycznia 1982 roku. A ponieważ miałem w planach wyjazd do Paryża, umówiłem się na spotkanie w redakcji Paris Matcha, by się czegoś więcej na temat tych zdjęć dowiedzieć. Jestem zachwycony gościnnością i uprzejmością wszystkich osób, z którymi się tam spotkałem. Miałem możliwość obejrzenia wszystkich zdjęć z tej sesji. Zastanowiło mnie, ze na blisko 100 fotografiach, które wtedy powstały jest tylko jedna, na której się Pani uśmiecha... Ciekawi mnie czy to był zamysł fotografa - pana Patricka Jarnoux, który przedstawił Panią na tych zdjęciach, jako kobietę szalenie zmysłową, tajemniczą i intrygującą. Czy też może nie była Pani wtedy w stanie uśmiechać sie "na siłę"? W Polsce trwał wtedy od miesiąca stan wojenny, o czym zresztą mówi Pani w wywiadzie dla magazynu.
Oprócz wywiadu z Panią w tym numerze jest jeszcze artykuł i zdjęcie z zamachu na Papieża Jana Pawła II oraz zdjęcia pani Danuty Wałęsy i nowonarodzonego - siódmego dziecka państwa Wałęsów.
Wysyłam Pani kilka wtedy znalezionych fotografii z tamtej sesji oraz wywiad zamieszczony 19.02.1982 roku.
Przesyłam także najlepsze życzenia z okazji zbliżających się - 9 Urodzin Teatru Polonia.
Życzę byście mogli dla nas grać jeszcze przez wiele, wiele lat!
A jeśli ma Pani jakieś wspomnienia z tej sesji fotograficznej, z tamtego pobytu we Francji w 1982 roku i zechciałaby Pani coś o tym napisać, to myślę, że ucieszy to nie tylko mnie.
Maciek
A Bout Portant...
KRYSTYNA JANDA
29 ans, actrice. Héroine des films d'Andrzej Wajda, dont « L'homme de marbre » et
« L'homme de fer ». Elle est l'une des vedettes du nouveau film d'Yves Boisset, « Espion,
lève-toi».
- En tant qu'artiste en Pologne, avez-vous des privilèges ?
- Je suis privilégiée, oui ! Je dois surtout faire plus attention à ce que je dis, à ce que je fais, et à ma facon de vivre. Je suis soumise aux mêmes rigueurs que les autres Polonais. Tout le monde a les yeux fixés sur moi, puisque je suis connue. Moi non plus, je n'ai pas
d'essence pour circuler en voiture. En principe, l'essence manque, et on ne comprend pas comment certaines voitures roulent quand même. Je n'ai pas le droit de sortir après vingt-trois heures. Mon téléphone est contrôlé.
- Avez-vous été inquiétée ?
- Non! Je n'ai été ni internée, ni interrogée ! On ne m'a pas demande de signer quoi que ce soit.
- Les théâtres et les studios de tournage ont-ils fermé leurs portes à Varsovie ?
- Les théâtres ont été réouverts depuis peu. Pour autant que je sache, deux pièces du répertoire précédant l'état de guerre ont été supprimées de l'affiche. On ne sait pas comment cela se passera pour des propositions de pièces nouvelles. Presque toutes les pièces ont été de nouveau autorisées, après avoir été soumises à la censure. Avec des remarques particulières au regard des réactions du public. Trois films entrepris avant l'état de guerre continuent à se tourner. Deux nouveaux films ont été acceptés comme si, pratiquement, il n'y avait pas eu d'état de guerre. Quand sortiront-ils sur les écrans, comment seront-ils censurés, personne ne le sait. Les cinémas ont été réouverts comme les théâtres. Les films autorisés sont d'anciens films occidentaux déjà achetés, tel « Silent Movie ››, de Mel Brooks.
- Quels sont les films interdits ?
- « L'homme de marbre » est interdit. « L'homme de fer » ne l'est pas.
- Que devient Andrzej Wajda?
- ll a cessé de travailler ; volontairement. ll reste chez lui. Que peut-il tourner? Avec qui, sur quoi, où ? Avec qui peut-il discuter? Personne ne sait ce qui va se passer avec la culture en Pologne, bien que les autorités appellent à un retour à une situation normale. Qui sait ce que veut dire « situation normale ›› ! Est-ce la normalisation de l'état actuel ? Ou un retour, mais à quoi ?
- Voyez-vous Wajda ?
- Je le vois tous les deux jours. Il est triste parce qu'en plus de la situation, il subit des attaques dirigees contre lui par les autres realisateurs. Comme les critiques paraissent dans la presse officielle en fait, c est une attaque en regle. Il n`a été ni arrete ni interroge. S`il voulait venir en France, il pourrait obtenir ce droit. Il devait y tourner « Danton » . Avec une grande partie du tournage en Pologne. Cette derniere chose est pratiquement impossible. On n`a obtenu aucune reponse des autorites polonaises, pour savoir si elles accordent ce que reclame Wajda. Ses conditions sont simples: qu`on laisse sortir ses collaborateurs. ll doit travailler avec des gens qu il connait.
- Les denrees alimentaires envoyees par les Francais ont-elles été distribuees?
- Je ne peux repondre que de maniere fragmentaire. Des amis à moi qui ont des enfants se fournissent, en ce qui concerne le lait en poudre, dans des églises. Des groupes de
Polonais savent ce que les Francais ont fait pour leur envoyer de la nourriture. Mais l` énorme masse de la population polonaise voit seulement á l` église des boites ou est marque « lait francais ››. C`est tout.
- Est-ce difficile de se procurer de la nourriture ?
- Au cours de ces derniers mois, j`ai du apporter moi meme plus de 250 kilos de nourriture de France. Des fromages, des jambons en boite, du jambon fumé, des conserves, du beurre, des saucissons, du lait en poudre... Je suis effrayée par ce qu`ont pu faire, ce que peuvent faire, les gens qui n`ont pas les
mêmes conditions de vie que moi.
L`aide alimentaire individuelle est tres importante. ll faut tout faire pour que cette aide ne cesse pas. Le gouvernement autant que la population y tiennent beaucoup. Le pouvoir a fait déclarer á la télévision que le printemps prochain sera critique pour l`alimentation.
- Quand reviendrez-vous en France?
- Je devrais revenir le 1 er mars, puisque j`ai des contrats a honorer. J` ai une fille, Marie, six ans, que j`élève moi meme, puisque je suis divorcée. J`ai demandé aux autorités si ma fille pourrait venir avec moi. J`attends la réponse. J`ai déclaré aux autorités qu`au cas oú on ne laisserait pas sortir ma fille, je devrais réfléchir sur l`opportunité des contrats en jeu.
Paris Match, 19.02.1982